par Alain Piarou, photos : Irène Piarou
17h30, la musique a déjà commençait depuis longtemps dans les clubs mais là, c’est dans un restaurant/lounge réputé de New Orleans, au nom bien français (« Tableau ») juste à côté du « Petit Théâtre » et de la cathédrale, à Jackson square, que nous avions décidé de nous poser, d’autant que la pluie avait annulé le traditionnel rendez-vous du jeudi à l’Armstrong Park. Quelques amis ont bien fait de nous conseiller ce lieu pour y prendre un verre car nous y retrouvions un petit quartet de rêve pendant l’apéro. En effet, l’excellent pianiste David Torkanowski
avait réuni autour de lui quelques amis et non des moindres, puisqu’on trouvait à la basse, George Porter Jr,
le magicien Stanton Moore, à la batterie,
et un trompettiste, également local, du nom de Nicolas Payton.
Un grand merci à mes amis de nous avoir donné l’info car on a passé un moment délicieux (comme les cocktails) avec cette belle affiche. Aucune publicité particulière n’avait été faite mais, le bouche à oreille a bien marché puisqu’en quelques minutes, le restaurant/lounge s’est rempli. Certes, un bus de touristes Israéliens venus faire un « music tour » ont envahi le lieu et le bar, le salon et la salle de restaurant étaient pleins. Ce quartet de rêve, confiné dans un tout petit emplacement nous a offert un sublime concert en 2 sets.
Ces néo-orléanais se connaissent bien mais c’est David Torkanowski qui dirigeait les débats et choisissait le répertoire. Répertoire qui tournait autour de standards, de thèmes de Harold Batiste et de compositions de chacun d’eux. Il y avait pas mal de bruit ambiant mais nous étions presque assis sur les genoux des musiciens, alors, l’écoute était correcte. Que dire de plus ? … un régal !
Après quoi, nous nous dirigions, d’un coup de street car (Tramway) vers le club « Chickie Wah Wah » sur Canal street pour écouter, dans une toute autre ambiance, une toute autre musique, cette fois, plus intimiste mais non moins intéressante avec un duo bien rodé. Dave Easly est guitariste mais joue le plus souvent, comme ce soir d’ailleurs, du peedal steel (voir photos).
magnifique son quelque peu inhabituel chez nous où cet instrument n’est pas ou très peu utilisé (dommage). Il chante et joue aussi très bien de la guitare.
Un ami à lui assurait avec brio et intelligence une ligne de basse magnifique. Le brillant contrebassiste James Singleton ne se contentait pas d’assurer l’accompagnement mais réalisait (comme d’habitude) des chorus magnifiques et reprenait souvent la mélodie à son compte.
Il prenait également sa trompinette pour faire quelques belles interventions.
Le répertoire était varié puisque le duo interprétait des thèmes tels que « Bye Bye Blackbird », des thèmes de Cole Porter, de Louis Armstrong, du folk. La musique était douce et reposante et les quelques spectateurs (pas plus d’une trentaine) adhéraient à leur musique (de salon).
Belle musique, bonne ambiance amicale avant d’allait se coucher.